| Dolce Vita L'art est la religion des romantiques, la perfection la religion des artistes... |
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| J'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais... [R] | |
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Enzo Maccio Selvatico Admin
Nombre de messages : 285 Âge du personnage : 19 ans Etudes principales : Sculpture Etudes secondaires : Musique Date d'inscription : 05/06/2006
| Sujet: J'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais... [R] Dim 20 Aoû - 18:09 | |
| Etait-ce toujours ainsi ? Etait-ce seulement quand on sentait que la chose qui compte le plus pour nous nous échappe que l’on se rends compte de sa réelle valeur et des erreurs que l’on a pu commettre ? Il fallait bien penser que oui… Car par un seul instant il n’avait cru pouvoir compromettre un éventuel avenir avec Zee jusqu’à ce que ses yeux se posent sur ce maudit bout de papier glacé, reflet de son égoïsme et de sa nonchalance.
Il avait tenté de lutter par tous les moyens contre les sentiments qu’il sentait peu à peu monter en lui. Il avait tenté de les étouffer, les faire taire et s’en débarrasser. La fuite avait été sa seule option. L’oubli auprès de deux corps brûlants et frémissants. La perte dans les plaisirs de la chair. Mais cela n’avait pas été suffisant. Ca ne lui avait pas permis de faire disparaître cette empreinte qu’elle avait laissé sur son cœur.
Zee…
Tandis que le prénom de la jeune femme résonnait dans son esprit, il courrait à travers les couloirs de l’établissement, indifférent au bruit de sa course qui résonnait dans les couloirs vides. Dans sa précipitation, il buta dans un tapis persan et s’étala de tout son long sur le sol dallé. Le choc lui coupa le souffle mais ne le ralentit qu’un instant car il se releva instantanément et continua sa course folle.
Ses pensées étaient entièrement dirigées vers la jeune femme. Il fallait absolument qu’il lui parle… Qu’il lui dise que tout ça… Que tout ça quoi ? Que pouvait-il bien dire pour se justifier ? Comment parviendrait-il à lui expliquer ce que lui-même ne discernait pas avec précision ? Comment parviendrait-il à répondre à des interrogations dont il n’avait pas la réponse ?
Arrivé devant la porte, il prit un instant pour rependre son souffle, ses deux mains posées sur le bois laqué de la porte de la chambre de Zéphora. Il ferma les yeux et fut assailli de tonnes d’images des jours précédents. Des après-midi qu’ils avaient passé ensemble, lui posant pour elle. Son naturel enjoué avait vite fait de reprendre le pas sur la timidité qui l’envahissait chaque fois qu’elle était là. Il se redressa enfin et s’armant de courage il frappa à la porte, espérant qu’elle soit là et qu’elle veuille bien l’écouter… | |
| | | Zéphora Fiorentini Bellissima Angelo
Nombre de messages : 110 Âge du personnage : 20 ans Etudes principales : Photographie Etudes secondaires : Ecriture Date d'inscription : 10/06/2006
| Sujet: Re: J'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais... [R] Dim 20 Aoû - 21:05 | |
| Allongée sur son lit, vêtue d’un simple débardeur bleu et d’une culotte rose semi transparente –sa tenue « cocooning », qu’elle réservait aux moments de déprime- Zara feuilletait un magazine people emprunté à sa colocataire tout en engloutissant un gros pot de glace Häagen-dazs Midnight Cookies. Mais le cœur n’y était pas. Sans cesse lui revenaient en mémoire les événements de la matinée…
[flash back] Avide de développer les photos prises depuis deux jours, afin de pouvoir juger du résultat de ses photo shoots avec Enzo, Zéphora s’était précipitée dans la chambre noire dès que celle ci avait été libre. La pellicule qu’elle tenait précautionneusement dans ses mains contenait pour la majeure partie des clichés pris pendant les séances photos, ainsi que quelques photos de Rome photographiées la veille « entre chien et loup », avec son tout nouvel objectif.
Les photos d’Enzo étaient incroyablement réussies et manifestaient de la gaieté qui régnaient lors des séances, et de la complicité qui unissaient désormais les deux jeunes gens. Pendant deux après midi, Zara avait baladé Enzo dans tout Rome, le faisant poser parfois, le prenant à l’improviste le plus souvent, et tous deux s’étaient follement amusés, comme de vrais gamins. Oubliés les moments de tension, une grande amitié s’était tissée entre eux, amitié qui tournait d’ailleurs en un léger flirt innocent qui s’en tenait aux paroles et aux regards. Ils n’avaient pas reparlé de l’épisode de la bibliothèque comme s’ils préféraient laisser le temps faire son œuvre… Adviendrait ce qu’il devrait advenir…Zara rit franchement quand elle passa au révélateur la photo d’un Enzo tout sourire dans une des plus grandes fontaines de Rome, mouillé de la tête au pied et éclaboussant tout autour de lui, y comprit la pauvre Zéphora. Elle s’occupa ensuite des photos plus récentes, notamment celle de ce fameux couple pris en ombres chinoises. Elle attendait beaucoup de ce cliché, persuadée qu’une fois passé au révélateur, il serait sublime. Avec sa pince en plastique, elle plaça la photo dans le dernier bac, faisant apparaître tous les contours, toutes les ombres, tous les…
Zara blêmit. D’effroi, d’incompréhension et de colère. Le visage des deux amants était plongé dans l’obscurité lorsque Zara avait pris la photo, mais il fallait croire que son nouvel objectif était particulièrement performant puisqu’à présent le visage du garçon était parfaitement identifiable…
L’enfoiré…
De rage, elle déchira la photo et la jeta sans autre forme de procès dans la poubelle de la chambre noire. Elle sortit de la chambre noire l’air de rien, saluant même au passage des élèves de son cours de photographie, et partit se réfugier dans sa chambre. [/flash back]
Aucune larme n’avait coulé, oh non, ce n’était pas du tout le genre de Zéphora. Elle n’avait même pas foutu le bazar dans chambre, n’avait pas renversé les magazines, ni déchiré les photos d’Enzo qui reposaient sagement sur son bureau, non, elle avait contenu sa colère, et avait tenté de la noyer dans des litres de glace et des kilos de papier glacé mais rien n’y faisait…Elle écumait de rage. Comment avait il pu faire les jolis cœurs et prétendre ressentir quoi que ce soit tout en se faisant une autre ?! Comment avait elle pu croire un seul instant qu’il avait pu être jamais sincère avec quelqu’un ? Elle était écœurée, révulsée par tant de mensonges, et surtout elle s’en voulait d’avoir été une telle cruche…
Et puis au fil de la journée, la colère s’était mue en une certaine indifférence…Après tout, il faisait ce qu’il voulait, non ? Ils n’étaient pas ensemble…Cela lui confirmait juste une fois de plus que les garçons ne connaissaient pas des mots tels que sincérité ou respect d’autrui. Et puis elle n’allait quand même pas se rendre malade pour un imbécile pareil ! (s’était elle dit en fourrant sa cuiller dans le pot d’un coup rageur…)
On frappa bientôt à la porte. Il était presque dix-sept heures. Posant son pot, elle se leva machinalement et alla ouvrir.
Lui.
Quel culot. Elle le détailla de haut en bas, le sourcil droit levé, avec un regard où se mêlait la déception, l’indifférence et une certaine irritation. Elle soupira, laissa la porte entrouverte et s’en retourna à son pot et à son magazine. Qu’il dise ce qu’il veuille, elle s’en contrefichait… (Ou du moins le feindrait elle…)[le débardeur et la culotte rose, c’est ici : http://www.stereogum.com/img/scarlett.jpg merci Scarlett et Lost in translation ^^] | |
| | | Enzo Maccio Selvatico Admin
Nombre de messages : 285 Âge du personnage : 19 ans Etudes principales : Sculpture Etudes secondaires : Musique Date d'inscription : 05/06/2006
| Sujet: Re: J'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais... [R] Dim 20 Aoû - 23:06 | |
| Ne percevant aucun son filtrer de la chambre, le jeune homme crut qu’elle était partie en pleine expédition, prenant des photos à tout va comme d’habitude, à la recherche comme toujours du cliché parfait… Le cliché parfait… A cette idée il sourit car pour lui la beauté ne résidait pas dans la perfection mais bel et bien dans l’imperfection.
Une femme n’était jamais plus belle que quand… Quand elle vous ouvrait là porte là, en simple débardeur et culotte affriolante rose, ses cheveux auréolés d’une douce lumière retombant en vagues désordonnées sur ses frêles épaules. Alors qu’elle s’éloignait, laissant la porte légèrement entrouverte pour lui permettre d’entrer, le regard d’Enzo se perdit sur sa silhouette et il se sentit défaillir…
[Flash-back]
« Hein ? »
Il faisait l’imbécile mais au fond il avait très bien compris ce qu’elle lui demandait. Elle voulait qu’il retire se chemise pour pouvoir le prendre en photo, une situation qu’il n’avait jamais imaginée mais qui finalement n’avait rien de bien étonnant… S’il avait su… Il aurait peut-être mis quelques conditions à leur contrat…
Sa gêne laissa bientôt place à son habituelle bonhomie et c’est avec un sourire taquin qu’il lui avait offert un magnifique numéro de strip-tease d’un ridicule absolu qui avait provoqué chez elle une crise de fou rire monumentale. Ils s’entendaient bien, très bien… Trop bien au grand désespoir du jeune homme qui finissait par croire qu’elle ne le verrait que comme un ami, un bon ami certes mais un ami seulement…
Tandis qu’elle reprenait son souffle, il s’était laissé tomber dans les draps immaculés de la jeune femme et avait posé sur elle un regard émeraude brûlant de désir et d’amour. Elle était tout simplement magnifique, assise là à même le sol, essuyant du revers de la main une larme qui glissait le long de sa joue rosie.
Peut-être aurait-il du le dire à cet instant… Trois petits mots d’apparence banale mais qui avaient pris un sens véritable à son contact. Je t’aime… Comme un fou comme un soldat… Exactement comme dans la chanson… Désespérément et éternellement… Il s’était trompé quand il avait dit qu’il aimait Anna… Ca n’avait rien de comparable… Rien n’était comparable à ses tourments actuels…
« Ti amo… » avait-il murmuré dans un souffle à peine audible, tellement infime qu’il eut été impossible qu’elle l’ait entendu.
« Tu disais ? »
« Je meurs de faim… »
« Oh… » puis « Ne bouge pas c’est parfait ! »
[/Flash-back]
Il avança lentement dans la pièce et s’arrêta en plein milieu. Il n’avait pas réfléchi à ça mais maintenant qu’il était là qu’allait-il dire ? Il s’était précipité tel un fou dans sa chambre mais il n’avait aucune certitude quand au cliché qu’il avait vu… Et si ce n’était pas elle qui l’avait pris ?
*- Crétin… - …*
« Salut… » lâcha-t-il au bout d’un moment
Il n’y avait pas plus ridicule comme entrée en matière… | |
| | | Zéphora Fiorentini Bellissima Angelo
Nombre de messages : 110 Âge du personnage : 20 ans Etudes principales : Photographie Etudes secondaires : Ecriture Date d'inscription : 10/06/2006
| Sujet: Re: J'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais... [R] Sam 26 Aoû - 13:25 | |
| Il attendait quoi là comme ça, les bras pantelants et la bouche ouverte comme un saumon ? Qu’elle lui dise « oh mon cœur comme tu es magnifique ce soir, viens là que je te papouille », tel le mâle des cavernes rentrant de la chasse et attendant que sa femelle s’occupe de lui. Et puis quoi encore ?
Ce garçon était juste le plus grand imbécile que la terre ait porté ! Doublé d’un enfoiré de séducteur, ce qui n’arrangeait pas son cas ! Zéphora feuilletait nerveusement son magazine qui, le pauvre, risquait à tout moment de se retrouver propulsé sur le visage d’Enzo en même temps que la glace, ou de perdre quelques feuilles, arrachées de colère par la jeune femme tandis qu’elle faisait semblant de lire le passionnant article sur le nouvel amour de vacances d’une prétendue star.
Et son « salut, ça va ? » genre « je viens tirer mon coup, parce que bon ça fait quand même trois semaines que je te cours après, à faire le gentil, le tout doux, le mec sensible qui joue des chansons d’amour, alors maintenant, j’aimerais bien avoir ma récompense et pouvoir me vider, merde ! »
**Rho t’exagères là quand même… - Toi la foutue conscience tu la boucles**
Il avait vraiment du toupet de venir ici la bouche en cœur ! Et depuis combien de temps il se la tapait sa grognasse au juste ? C’était juste un coup d’un soir ou c’était régulier ? C’était sa petite copine attitrée ? Et puis c’était qui d’abord ?
**Plutôt que de hurler intérieurement et de me casser les oreilles, tu voudrais pas extérioriser et lui poser toi même tes foutues questions ? - T’as pas d’oreilles. T’existes même pas. T’es juste là pour faciliter les choses à la fille qui écrit. Alors la ferme.**
Et elle ne s’abaisserait certainement pas à lui demander tout ça, cela lui ferait trop plaisir pensez vous ! Il s’imaginerait la posséder toute entière, il croirait sans doute qu’elle l’aime ou qu’il l’intéresse et son abject ego de mâle serait pleinement satisfait et jamais elle ne le permettrait. De toute façon elle en avait rien à faire de lui. Na. La jeune femme avait feint l’indifférence toute la journée et continuait de la faire devant Enzo, mais en elle-même elle bouillonnait de colère, telle une cocotte-minute sous pression qui n’allait pas tarder à exploser.
« Tu veux quelque chose peut-être ? » | |
| | | Enzo Maccio Selvatico Admin
Nombre de messages : 285 Âge du personnage : 19 ans Etudes principales : Sculpture Etudes secondaires : Musique Date d'inscription : 05/06/2006
| Sujet: Re: J'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais... [R] Sam 26 Aoû - 14:03 | |
| Et voilà qu’il avait l’air d’un parfait imbécile à débarquer ainsi dans sa chambre sans crier gare avec la peur au ventre qu’elle ne l’envoie tout simplement bouler. C’était seulement maintenant qu’il mesurait pleinement la portée de ses actes, et leur stupidité. Comment avait-il pu croire un seul instant que se perdre dans les plaisirs de la chair l’aiderait à oublier Zee ?
*Idiot… Idiot… Idiot…*
Son regard se fixa un instant sur la jeune femme, et à la voir se tenir raide là devant lui, à éviter son regard et tourner avec une certaine violence contenue les pages d’un magazine dont elle ne devait pas parcourir une seule ligne il su qu’elle savait. Il su que la photo c’était bien elle qui l’avait prise… Il su… Qu’il avait perdu… Une bataille ou la guerre ?
Il se posa ensuite sur les quelques clichés où il pouvait facilement se reconnaître et qui avaient été pris ces derniers jours. Lui souriant, lui jouant dans la fontaine, lui fixant avec ardeur l’objectif… Lui… Perdu, au bord du gouffre à jouer l’imbécile devant un objectif en espérant que peut-être elle pourrait l’aimer un jour… Elle aurait pu peut-être… S’il n’avait pas joué au con…
Il passa une main dans la masse ébène et désordonnée de ses cheveux et la fit glisser jusqu’à sa nuque. Il cherchait quelque chose à dire, qui pour une fois ne serait pas stupide. Il cherchait les bons mots mais ils lui échappaient. Y avait-il seulement un bon moyen de le dire ?
*- Eh chérie… J’adore faire des galipettes avec ma meilleure amie… Ca te gènes ? - Pathétique...*
“Non non rien du tout... Je ne veux rien… Enfin si… non… »
*- Oui ou non ? - Oui… Qu’elle garde mon cœur, mon âme et ma souffrance entre ses mains… Je m’en remets à elle totalement… Je le mérite… Je regrette… - Un peu tard non ? *
« Il fallait que je te vois… Il fallait que je te parle… »
Il n’était plus question de reculer, de jouer, de faire semblant et de se cacher… Il n’y avait plus lieu de le faire… Il plongea un main dans sa poche et en ressortit les deux morceaux du cliché. Le cliché maudit… Celui qui lui faisait pleinement prendre conscience de ce qu’il avait eu et avait perdu… | |
| | | Zéphora Fiorentini Bellissima Angelo
Nombre de messages : 110 Âge du personnage : 20 ans Etudes principales : Photographie Etudes secondaires : Ecriture Date d'inscription : 10/06/2006
| Sujet: Re: J'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais... [R] Mer 30 Aoû - 0:58 | |
| Zara n’écoutait que d’une oreille distraite les hésitations dans la voix d’Enzo. Car son esprit était parti vagabonder du côté de ses souvenirs des dernières semaines. La rencontre furtive au café, une des premières fois sans doute où leurs regards s’étaient vraiment perçus, puis la scène assez irréaliste de leur rencontre charnelle sous un kiosque, leurs baisers bercés par un orage, avant son rejet ; et les retrouvailles à la bibliothèque, enfermés dans le noir, sa chanson et leur sommeil dans les bras l’un de l’autre ; et enfin leurs quelques après midi de folie entre Rome, l’école et sa chambre, mille photos, mille éclats de rire et la terrible joie d’être ensemble sans questions, sans peine, juste lui et elle. Jusqu'à la découverte de cette maudite photo qui avait tout réduit à néant. « La douceur qui fascine et le plaisir qui tue », c’est ça ? Oui c’est exactement ça…
Et elle ressassait encore et encore les images dans sa tête. Et elle ne comprenait pas. La colère qui l’étreignait cachait en réalité une grande incompréhension : Comment avait-il pu feindre tout cela ? Elle sentait encore ses lèvres chaudes contre les siennes, ses mains sur elle, son corps vibrant enlacé au sien… On peut altérer, modifier ses paroles pour qu’elles ne correspondent pas à ce que dit notre cœur -et cela Zara le faisait chaque jour depuis qu’elle avait appris à penser- mais on ne peut pas corrompre les signes extérieurs, les manifestations charnelles de nos sentiments réels. Et le corps d’Enzo avait exprimé un désir profond, c’est certain…peut être même mâtiné de sentiments… Alors quoi ? Etait il sincère ? Voulait il juste prendre son pied avec elle une fois ou deux…ou voulait il plus ? Et s’il la voulait vraiment, elle, s’il voulait posséder son cœur comme il l’avait dit dans la chanson, pourquoi allait il voir ailleurs ? Tout cela n’avais aucun sens…
Elle releva la tête et rencontra le regard perdu d’Enzo. Dom Juan de bas étage ou garçon sincère complètement paumé ? C’était trop difficile…et c’était trop douloureux… Elle le vit sortir de sa poche deux morceaux de papier glaçé et ses yeux s’embuèrent aussitôt quand elle reconnut le cliché et le garçon qui y était, embrassant fougueusement une jeune femme de l’ombre. La photographie les avait rapprochés et c’est ce qui les avait finalement perdus…Ironie du sort, non ?
Dieu que cela faisait mal…
« pourquoi ? » | |
| | | Enzo Maccio Selvatico Admin
Nombre de messages : 285 Âge du personnage : 19 ans Etudes principales : Sculpture Etudes secondaires : Musique Date d'inscription : 05/06/2006
| Sujet: Re: J'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais... [R] Dim 3 Sep - 0:32 | |
| Lui qui avait déjà connu une première fois les affres de la souffrance et ce terrible sentiment d’être véritablement seul, sans personne ou seulement une illusion, un simulacre de relation, un ersatz d’amour il avait cru bêtement qu’il lui suffirait de le vouloir pour ne plus se laisser prendre au piége. Pourtant il avait fallu d’un regard à la jeune femme pour lui faire oublier toutes ses bonnes résolutions et le laisser se faire prendre de nouveau au jeu de l’amour.
Il ne lui en voulait pas. Il aimait ce sentiment qu’elle avait fait naître en lui. La seule personne qu’il détestait c’était lui. Car il avait commis un crime… un crime dont il était la victime. Il avait lui même porter le coup fatal à ce qui peut-être aurait pu être une belle histoire. Il était resté aveugle aux avertissements qui lui avaient été donnés. Avait-il seulement écouté Lauren ? Non… Il avait même entraîner la jeune femme dans sa chute…
Il haïssait ce qu’il était. Il vomissait la personne qu’il était devenu. Il ne valait finalement pas mieux qu’Anna. Pouvait-on se prétendre amoureux lorsqu’on faisait souffrir la seule personne qui comptait ? Pouvait-on seulement prétendre à l’amour quand celui-ci se transformait en larmes chez l’autre ? Des larmes au nom de l’amour… Le prix était bien trop élevé…
Il releva le visage, ancrant sa silhouette brisée dans son champ de vision et son emprise sur les deux petits bouts de papier glacé qui glissèrent vers le sol dans un silence de mort. On aurait presque pu entendre le frottement de l’air sur les deux petits bouts de papier. Son erreur…
Avait-il seulement une réponse à offrir à sa question ? Une explication ? Un début de raisonnement qui aurait pu expliquer ses agissements ? Quelque chose… Même infime, un rien mais qui sans doute une fois exposé au grand jour deviendrait un tout…
« C’est plus fort que moi… »
En voyant la lueur qui brilla instantanément dans les yeux de Zee il su qu’il n’avait pas choisi les bons mots. Il en était toujours de même quand cela impliquait trop d’émotions. Il jouait l’abruti, pour ne pas se laisser atteindre. Il se retrouvait coincé avec ses émotions. Un gros nounours un peu gauche, une éléphant dans un magasin de porcelaine, voilà ce qu’il était. C’était tellement plus facile quand il s’agissait de musique…
*Seulement ta guitare ne te sauvera pas cette fois…*
« Oui enfin ce n’est pas exactement ce que je voulais dire… » | |
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