Au bord de la ballustrade

Le magnifique ciel était dégagé et le soleil imposant, éclairait de sa lumière la surface de l'eau miroitante. Il ne faissait pas trop chaud, mais assez pour permettre à June de porter une lègère robe avec un jean, sa tenue habituelle. Elle posa ses coude sur le rebord et plongea son regard vers le bas, admirant la beauté de ce spectacle. A Yellowknife, il n'y avait pas de pont comme celui-là. Les rivières descendait solitairement vers la mer, avec pour seul accompagnateur les arbres verdoyants ou enneigés. Rome était si enchanteresse. Chaque année, elle ne se lassait pas de se balader sur les rives ou sur les ponts surplombant la rivière, c'était l'un de ses lieux préférés. Malgré les quelques bruits de discutions dans le fond, elle ressentait une grande paix intérieur. Elle restait toujours ici plusieurs heures de suite, jamais perturbé par quelqu'un, malheureusement...

Le soleil brillait haut dans le ciel, se reflétant dans l'eau courante de la rivière de jolie façon. Le temps se prettait bien a la tenue légere choisie par John, une simple chemise de soie fine et un jean simple sans atours. John aimait bien porter des tenues simples et sans chichis dans lesquelles ils se sentaient plus a l'aise que les costumes de pinguins qu'il devait portait lors de spectacles ou représentations. John, aimant beaucoup sentir le vent courir sur son visage etait aux anges ce jour là, surtout qu'il se promenait sur un joli pont surplombant une rivière serpentant entre les rues de la ville. Etrangement, l'eau lui rappellait beaucoup la musique. Belle et envoutante, toujours changeante et surtout ... insaisissable. C'etait une des principales raisons faisant de John un amoureux de la nature.

*C'est magnifique*

John, se promenant toujours seul dans ces moments là, ressentait peu à peu un besoin de compagnie. Un besoin de compagnie féminine pour pouvoir discuter de tout et de rien en evitant les mauvaises blagues machistes dont certains de ses amis avaient le secret. C'est pour ça qu'en voyant June, notre jeune homme sourit et s'approcha lentement. Pas plus discretement que ça, mais il souhaitait profiter pleinement des senteurs de la ville en contrebas, du bruit du vent dans la cime des arbres. Une fois arrivé a coté de la jeune femme, et lui aussi accoudé sur le rebord du pont, il lui sourit gentiment

"Magnifique n'est-ce pas? L'eau qui serpente dans les rues de la ville. C'est vraiment magique"

Il lui souriait toujours, puis il se présenta enfin. Ce serait plus pratique pour parler a quelqu'un que de connaitre son identité. Et John devait avouer qu'il avait envie d'ajouter quelques jeunes femmes a son "carnet d'adresses", afin de pouvoir avoir des discussions plus intéressantes.

"Je m'appelle John Keating. A qui ais-je l'honneur?"

June regardait rêveusement le cour de la rivière quand le jeune homme vint à sa rencontre. Elle ne détourna pas son regard vers lui quand elle entendit sa voix, observant toujours la majestiosité de l’eau. Malgré qu’elle semblait ne pas porter attention à lui, elle écoutait attentivement ses paroles. Et quand celui-ci se présenta, elle finit par se tourner vers lui. Elle le détailla alors du regard. Il ne semblait pas si étrange et puis un peu de discutions ne ferait pas de mal.

Je m’appelle June.

Dit-elle d’une voix sereine. Même si elle ne souriait pas, on pouvait ressentir de sa voix ce sentiment chaleureux qu’elle avait si souvent. Malgré qu’avec les inconnus, elle avait plutôt tendance à parler froidement, elle ne se sentait pas d’humeur à ignorer et rejeter les gens qui s’aventurer vers elle.

La voix de la jeune femme correspondait parfaitement a l'image qu'il s'en faisait. Douce et chaleureuse. Non dénué de sérénité. Le soleil eclairait légerement son beau visage, le vent faisait virevolter ses cheveux en un magnifique balai aérien, ce qui rendait la jeune femme encore plus charmante qu'elle ne l'etait .Il lui souriait gentiment, se demandant comment débuter une vraie conversation avec la jeune femme se trouvant désormais en face de lui.

"Enchanté de te connaitre June."

Il la regardait toujours, ses yeux marrons concentrés sur le regard de la jeune femme. Il ne savait trop quoi penser de la jeune femme. Elle semblait froide mais chaleureuse a la fois, distante mais amicale. Il se rappellait l'avoir croisé dans les couloirs de l'ecole Botticelli mais ne se rappellait pas le moment, ni l'endroit. Aussi se permit t'il de lui demander

"Tu ne serais pas a l'ecole des arts Botticelli toi aussi? Je crois t'y avoir déja vue."

Il etait comme ça John, toujours franc et direct dans ses propos, mais sans mechanceté ni malveillance. Le bruit de l'eau coulant sous le pont, ainsi que celui des discussions ayant lieu en contrebas venait faire vibrer légerement les tympans de John, qui attendait la réponse de la belle jeune femme située en face de lui. Le sourire de John n'avait pas quitté son visage, meme si l'on pouvait y lire une certaine apréhension. Il avait en effet peur d'avoir dérangé la belle June, on le voyait d'ailleur a ses doigts qui tapotaient légerement la rembarde, comme s'il tapait un texte sur un ordinateur. C'etait d'ailleur assez etrange a voir.

"Désolé, je te dérange peut-etre mais je n'ai pas put m'empecher de venir observer l'eau coulait sous ce pont, gracieusement. ça me rappelle la musique classique, toujours insaisissable."

En entendant les paroles de John, un petit sourire finit par apparaître sur ses lèvres. Faisant paraître cette chaleur humaine sur ses traits fins, qu’elle avait dissimulée auparavant. Il avait parfaitement raison, sauf que elle cela ne lui rappelait pas tout à fait la musique. Mais c’était de très belles phrases qu’il venait de dire et après réflexion, elle était d’accord. Il lui semblait aimable après tout, grand musicien surtout. Elle le vit alors tapoter des doigts, ce qui la fit encore plus sourire. C’était un personnage amusant. Elle finit par répondre à la question qu’il lui posa peu avant sa réflexion sur la beauté de l’eau.

Oui, j’y suis. D’ailleurs cela fait déjà quatre ans. Et puis, tu ne me gênes pas du tout, je n’attend personne alors discuter avec quelqu’un est toujours le bienvenu.

Par contre, elle, ne l’avait jamais vu là-bas, du moins aperçut. Elle n’était pas très physionomiste et n’était guère proche des autres élèves, elle n’y faisait pas très attention. Ce qui la chagrinait un peu. Etait-ce du à sa mère? En tout cas, cela avait commencé depuis ce jour-ci. Ce jour si crucial dans sa vie. Elle n’aimait pas être si solitaire et froide, mais c’était plus fort qu’elle de ne pas se rapprocher des autres et par conséquent de ne pas avoir d’amis.

John vit apparaitre un petit sourire sur le visage délicat de la jeune femme, ce qui lui allait plutot bien. A lui, John, c'etait le rouge aux joues qui lui allait bien paressait t'il. Mais bon, comme il ne s'etait jamais vu rougir, il ne pouvait pas savoir. En tout cas, le sourire de June faisait vraiment apparaitre toute sa chaleur humaine, ce qui honnetement etait très sympa. Il la vit sourire a son tapotage de doigt et rosit. Allez t'elle lui dire que le rouge aux joues lui allait bien, rien n'etait moins sur et John ne le souhaitait pas vraiment. Il s'arreta, et lui sourit, géné

"Désolé, c'est un tic qui me prend quand j'ai l'impression de dérangé. Et je suis heureux de savoir que ce n'est pas le cas."

La regardant toujours, son petit sourire a l'Irlandaise commençant a apparaitre sur son visage, il nota qu'elle etait plus vieille d'un an que lui. Ce qui ne le genait pas outre mesure. Il la regarda un instant droit dans les yeux, puis le rouge lui remonta aux joues

"Ok, j'y suis depuis trois ans. C'est pour ça que tu me disais quelques choses. On a du se croiser au détour d'un couloir. En tout cas, je t'ai toujours vu seule, ce qui me chagrine. J'suis sur que tu gagnerai a etre connue."

Lui ne supportait pas la solitude, le simple fait d'etre seul dans une piece lui foutait les jetons. C'etait moins dur dans les rues, car meme s'il ne connaissait personne, il y avait toujours quelqu'un mais .. une fois dans un batiment, c'etait vraiment dur.

"Alors, tu as pris quoi comme matières a étudier? Dis le mois si je suis trop curieux!!"

Un faible sourire apparut sur son visage

June le vit alors rougir, sa lui allait très bien, mais n’étant pas très douée avec les compliments, elle évita de le dire. Surtout si c’est pour se mettre dans une situation gênante qu’elle ne souhaitait pas. Elle écouta son commentaire sur sa solitude particulière. Peu de gens étaient comme elle, de cela elle en était sûre, mais écouter son conseil serait très dure pour elle. Elle a toujours était comme cela, appréciant seulement la présence de sa famille. Mais sa allait peut-être changer, l’avenir offre souvent des surprises.

Et bien, on peut dire que la solitude est une vieille amie qui ne me lâche que quand je reviens chez moi.

Elle arborait toujours se petit sourire chaleureux, mais insignifiant, du moins à ce que disait les gens. Peu de gens étaient capable de percer sa carapace qui la protégeait des personnes qu’elle ne souhaiterait guère connaître. Seul ses proches arrivaient à la percer à jour. Elle entendit alors sa question, qu’elle ne tarda pas à répondre.

J’étudie principalement l’écriture mais aussi la photographie.

Tout en répondant, elle montra l’appareil photo qu’elle avait au cou, mais que les passants ne pouvaient voir, car il était caché sous le rebord. D’ailleurs elle ne souhaitait pas vraiment que tout le monde le voit. Y tenant beaucoup, se le faire voler serait très problématique pour elle.

Et toi?

John etait toujours rouge, mais il souriait toujours. Le rouge aux joues ne l'empechait pas de sourire, et l'alliance des deux etait charmante paressait t'il. En tout cas, June etait gentille et charmante et donnait a John envie de mieux la connaitre. Quis sais, peut-etre deviendraient-ils amis. John osait l'esperer. Dans tous les cas ça ne changerai rien au fait qu'il la trouvait gentille et charmante.

"Oh!! Je suis un peu triste pour toi. Moi j'ai une peur panique de la solitude. Etre seul dans une piece me terrifie."

Le sourire de June lui allait bien, mais John n'osait pas le lui dire. Pour une fois il n'arrivait pas a sortir ce qu'il avait sur le coeur. Il avait l'impression qu'un poid pesait sur son coeur et l'empechait de dire ce qu'il pensait. Il sourit a sa réponse.

"Waw t'ecrit!! Moi aussi. Mais j'ai choisis musique comme première option. Sans vouloir me vanter j'suis un virtuose a la lyre. Et ecriture ensuite car j'adore ecrire des poemes ou des histoires pour enfants"

Il regarda l'appareil photo, dont il reconnu le modèle. Un modèle assez cher et perfectionné. Il lui sourit mais ne fit aucun geste dans sa direction. Il n'avait jamais su faire autre chose que de la "photographie-vacances" et ne souhaitait pas forcément en savoir plus.

"Joli modèle. Pour une jolie propriétaire" Il rougit "Désolé, j'ai toujours eu la manie de dire ce que je pensais"

Apparemment, lui n’aimait guère la solitude. C’était peu commun pour elle qui n’avait connut pratiquement que sa depuis son arrivé ici. Elle rigola alors doucement en entendant son commentaire sur sa peur de la solitude. Il était très drôle et sympathique. Puis elle écouta ce qu’il dit sur ce qu’il étudiait.

Tiens, je n’ai jamais vraiment entendu de lyre, ce n’est pas trop mon genre de musique, mais j’aimerais en entendre un jour. Quand à l’écriture, je préfère écrire des romans, enfin si ils seront un jour publiés.

Elle l’écouta alors attentivement. Cela lui rappelait sa mère. Un petit sourire triste se dessina alors sur son visage. Mais elle essaya de cacher sa tristesse. Elle n’aimait pas que l’on voie ses sentiments et qu’on s’apitoie sur son sort, après tout, elle n’était pas si triste elle. Elle aimait sa vie et pourtant à chaque fois qu’elle racontait une partie de sa vie, les gens trouvait sa triste.

Oui, il appartenait à ma mère. Elle aimait beaucoup la photographie.

Dit-elle à propos de l’appareil photo.

John avait toujours eu peur quand il été seul. Cette phobie lui gachait la vie, car il ne pouvait pas s'eloigner des gens pour reflechir calmement. D'un autre coté, il trouvait que toujours etre seul etait extremement triste et avait envie de devenir l'ami de June, pour lui apporter un peu de compagnie et percer une partie de sa carapace. Il la trouvait gentille et sympathique, charmante et intelligente. Franchement elle avait tout pour lui plaire, meme s'il ne ressentait encore rien pour elle.

"Oh?? tu n'as jamais entendu le son d'une lyre se propager dans l'air, doux comme une caresse, leger comme une plume. Faudra que j'y remédie alors, je suis sure que mes belles melodies te plairont. Quand a l'ecriture, j'suis sur que tu réussiras un jour a te faire publier. D'ailleur faut que tu réussisses, j'ai déja envie de te lire."

Il etait sincère, toujours. Observateur, il vit que le sourire de la jeune femme s'etait teinté legerement de tristesse. Il en fut un peu attristé a son tour. Voir une si belle et gentille jeune femme triste lui faisait toujours mal au coeur. Il lui sourit donc encore plus, tentant par là de conjurer le sort. Il ne comprenait pas vraiment l'utilisation du passé, mais n'en fit pas cas

"Ok, elle a du te transmettre sa passion et ses talents."

Il lui sourit gentiment, puis regarda de nouveau l'eau s'ecoulant sous le pont. Cette vue lui rappellait le coté ephémère de la vie, qui comme de l'eau coulait sans s'arreter, avant de s'evaporer.

En l’entendant parler de la musique qu’il jouait, l’envie d’en entendre apparut dans son esprit. Il le décrivit avec tant de délicatesse et de passion, qu’elle imaginait le son de cet instrument qui paraissait si magique dans ses paroles. Elle souria à l’invitation qui se cachait derrière ses exclamations, celle de l’écouter jouer un jour de la lyre. Elle serait ravit d’en entendre, lui faisant découvrir un peu plus de la beauté de ce monde si vaste. En parlant de l’écriture, elle lui fit penser à ses centaines de lignes écrites sur ses cahiers et bloc-notes éparpillés dans sa chambre. Son imagination et sa créativité toujours en marche, une idée lui vint à l’esprit. Cela lui arrivait souvent, la coupant parfois au milieu d’une phrase. C’était surtout très étrange pour les personnes qui ne la connaissait guère. Ses pensées s’envolèrent alors rapidement vers les cieux, peut-être là où était sa mère? Elle secoua alors légèrement la tête, mettant son idée dans un coin de son cerveau et revint sur terre. Elle l’écouta alors lui parler de ce don que sa mère lui avait sûrement transmise.

Oui, tu as sûrement raison… Ma mère était une personne très généreuse.

Dit-elle avec une pointe d’humour et de nostalgie. Se rappelant des sourires de cette personne tant admirée. Elle se souvint alors des paroles de John juste avant.

Oh oui, se serait un plaisir de t’entendre jouer de la lyre. Sa à l’air si magnifique quand tu le dis. Et puis, pour mes histoires, on verra sa plus tard.

Elle ne partageait pas trop ses récits avec les gens qu’elle venait de rencontrer à moins que ses personnes ne soient des éditeurs ce qui n’étaient pas près d’arriver. Mais après tout, un œil nouveau pourrait la faire aussi avancer et améliorer.

John parlait avec passion de sa musique, ou de la musique en general d'ailleur. Non! En fait John parlait avec passion de tout les sujets qui l'intéressaient. Toutefois, il y avait mit de la délicatesse, usant de métaphores et autres figures de styles. En fait, John mettait tout autant de délicatesse et de passion quand il jouait. Et puis, il apréciait vraiment cet instrument si beau a voir, si doux a entendre. Et puis, il avait vraiment envie de lui faire entendre ce qu'il faisait. Peut-etre etait-ce un moyen pour lui de savoir ce que sa musique valait, une sorte de façon détourné de se juger.Et puis, une telle jeune femme allait l'inspirer de bien des façons. Sa douceur, son timbre de voix. Tout ce qui se dégageait de la jeune femme allait inspirer le jeune homme. Regardant attentivement la jeune femme, il remarqua que ses yeux s'etaient faient reveur, sa respiration plus lente. Elle devait penser a toute autre chose avant de revenir sur le sujet de sa mère qu'elle aborda avec humour mais aussi nostalgie. Il ne pouvait pas comprendre la douleur de son amie, mais il pouvait lui permettre d'oublier tout ceci un instant.

«Oui, tu as de la chance de pouvoir te dire qu'une partie d'elle est toujours là, avec toi. Dans cet appareil»

Oui, John faisait partie de ces gens qui considèrent qu'une personne n'est réellement morte que le jour où le souvenir de son existence, ou la trace meme de son existence sur terre a disparue dans le néant. Puis, elle revint en des eaux moins dangereuses et John en sourit.

«Ce sera un plaisir partagé alors. Et ce qui est magnifique, c'est de savoir qu'on peut réaliser ses reves. Quand a tes histoires, je ne te force pas. Jamais je ne le ferai»

John se disait que June etait quelqu'un de bien. Et que donc elle devait ecrire de belles et magnifiques histoires. Des histoires qu'il ne comptait pas juger, ni critiquer. Qui etait t'il pour le faire après tout?

En entendant les paroles de John à propos de sa mère, le sentiment de tristesse la submergea. Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux, mais elle réussit à les retenir. Cependant, elle plongea son regard sur l’eau majestueuse de la rivière afin de cacher sa tristesse. Elle toucha légèrement ce bracelet qui avait appartenue à sa mère et capta la chaleur venant de ses magnifiques souvenirs. Elle se retourna vers John et souria chaleureusement. Elle écouta ensuite ce que dit John. Il avait raison, à propos des rêves. Devenir écrivaine était l’un de ses plus grand rêve et elle n’avait jamais été aussi proche de celui-ci.

Alors, j’ai hâte de t’écouter. Et puis pour mes histoires, il serait peut-être possible qu’il y est une histoire que je puisse te faire lire.

Dit-elle doucement de sa voix rayonnante. Elle avait en effet en mémoire toutes les histoires qu’elle avait écrites. Elles étaient toutes spéciales à ses yeux et avaient toutes des valeurs différentes. June avait mit beaucoup de temps à écrire chacune d’entre elle, elle y était donc énormément attachée et les connaissait par cœur.

Lorsque les mots sortirent de sa bouche, John comprit qu'il avait été un peu trop loin sur le sujet. Mais sa franchise, et sa curiosité avait été un peu trop forte. Regardant l'eau qui coulait sous le pont, il laissa ses pensées dériver pour finir par revoir le jour où il avait entendu le son d'une lyre pour la première fois de sa vie. Il revit les doigts de la jeune femme courir sur les cordes comme si son instrument et elle ne faisaient qu'un. Puis, il revint à la réalité, de nouveau tourné vers June qui lui souriait chaleureusement. Il lui souriait toujours en lui répondant

"De meme, et pour ton histoire eh bien nous verrons bien."

Il avait parlé sur un ton emprunt de douceur et de gentillesse. son ton habituel en sommes, tout en gardant ses yeux braqués sur ceux de June. la jeune femme avait quelque chose en elle qui forçait l'admiration de John. Etait-ce le fait qu'elle ait la meme passion pour l'ecriture que lui pour la musique? Ou autre chose? Il ne le savait pas trop, et dans le fond, s'en moquait un peu. l'important etait qu'ils s'entendaient bien tous les deux. Souriant toujours, il passa une main dans ses cheveux, se décoiffant au passage. Une manie chez lui, qu'il avait de temps à autre et toujours quand il etait troublé.

"Mais je suis sur que ce sera magnifique!!"